De nos sept lectrices et lecteur, nous retiendrons des écrits dans différents registres : roman, roman policier, mémoire d’enfance, poésie, slam et un peu de philosophie sous-jacente. Présentés par : Marie-France, Françoise, Fleur, Yveline, Michèle, Isaline, Vincent.

Lorsque la mémoire disparaît : de son enfance, Ambre n’a gardé aucun souvenir. Désormais trentenaire et en proie à de terribles crises d’angoisse, elle n’aspire qu’à sortir de cette amnésie. Alors que ses proches refusent de la soutenir dans sa quête, elle décide de retourner dans la maison familiale, là où tout a commencé, là où elle espère renouer les différents fils de son existence. Peu après son arrivée, un meurtre est commis dans Le quartier, faisant ressurgir les fantômes du passé. Tous les habitants de l’impasse se souviennent du Loup, un tueur en série qui a sévi dans la région. Qu’est-il réellement arrivé vingt-sept ans plus tôt ?
Face aux arbres, le premier réflexe est le plus souvent de déterminer leurs noms : est-ce un chêne, un cèdre, un ginkgo ? Il existe pour cela de nombreux guides. Mais après ces premières présentations, l’observateur souhaite généralement en savoir plus : cet arbre a-t-il fini sa croissance ? Est-il en bonne santé ? Quelle est son histoire ? Il devient alors nécessaire de ne plus simplement voir les arbres, mais de les regarder. S’appuyant sur les découvertes les plus récentes, l’auteur nous montre dans ce livre ce qu’il faut observer pour comprendre les arbres, c’est-à-dire retracer leur histoire, connaître leur état actuel et prévoir leur évolution probable. Il nous indique également les conséquences pratiques à en tirer pour éviter les erreurs et les garder en bonne santé.
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d’Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l’étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l’intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour. Un an plus tard, alors que Marianne s’épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s’acclimate mal à la vie universitaire. Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent. Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer. L’auteur réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l’amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d’une génération qui n’a plus le droit de rêver, mais qui s’entête à espérer. Traduit de l’anglais (Irlande) par Stéphane Roques.
Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé son petit garçon de trois ans seul à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter des couches pour la nuit. Parmi eux, un couple adultère. Parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent. Des gens normaux, sans histoire, ou presque. Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé. Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes ordinaires bascule dans l’horreur. Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince… Un huis clos dont la tension psychologique grimpe jusqu’à son paroxysme. Chez Barbara Abel, pas besoin d’artifices, c’est notre quotidien à tous qui peut devenir l’enfer.
Un peu d’Italie : Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d’autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l’amour maternel et sa famille d’adoption, quel chemin choisira-t-il ? S’inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l’histoire poignante d’un amour manquée entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d’exception.
La poésie est venue se glisser et elle est la bienvenue :
N (pro Non)
N comme NON
N comme haine

Non se lit Non
Non reste Non
Non à l’endroit
Non à l’envers
Non
Qui nous sonne
Et qui nous donne
Le son du nom
Je retourne le NON
il reste le NON
Un Nom pour Nous
Un Non profond
Pro Non Pro Nous
Pro Non pour Nous
Et :

« Nous voici embarqués dans un voyage qui nous fera traverser non seulement des années, mais aussi des horizons. Car le temps déploie l’espace, et le visage de l’amour s’accorde comme une marée a` celui de la vie. Les poèmes deviennent des pierres qui jalonnent le passage, délimitent un territoire poétique ou` la détresse de notre monde dialogue avec cet amour qui demeure vif, inaltérable comme dure l’espoir en un demain habitable. De la Sardaigne a` la Crète, du Maroc a` la Nouvelle-Calédonie, du Péloponnèse au Québec, le souffle de ce livre porte la beauté de chaque lieu, rappelle que gravir une montagne ou naviguer sur la mer permet d’aller a` la rencontre du passé, et cette remémoration est une invitation à pénétrer dans la chair du présent. »

Les auteurs et leurs œuvres présentés ce jour :

« Anamnèse » de Vanessa CHEVALIER
« Face aux arbres » de Christophe DRENOU
« Normal people » de Sully ROONEY
« L’innocence des bourreaux » de Barbara ABEL
« Le train des enfants » de Viola ARDONE
« J’abrite un secret » de Nawel BEN KRAIEM
« 22 Bureau des longitudes » de Bruno DOUCEY

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 25 août 2022, à La Coquille à 15 h.