Dans une France assez proche de la nôtre, un homme s’engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par l’enseignement, il s’attend à une vie ennuyeuse mais calme, protégée des grands drames historiques. Cependant les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu’à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve. Le talent de l’auteur, sa force visionnaire nous entraînent sur un terrain ambigu et glissant ; son regard sur notre civilisation vieillissante fait coexister dans ce roman les intuitions poétiques, les effets comiques, une mélancolie fataliste. Ce livre est une saisissante fable politique et morale.
Puis : Elle est son passé… il est son avenir. Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l’homme de sa vie. Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans. Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu’ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan. Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant… ils ne se croiseront pas ?
Retour chez nous avec une promenade lyrique et légendaire en terres celtes. Compositeur et musicien attaché à composer au présent la culture de ses ancêtres, Alan Stivell nous entraîne de la Bretagne au pays de Galles, en passant par l’Irlande et l’Ecosse, à la découverte des grands mythes celtes. Au fil des lieux magnifiquement photographiés par Yvon Boëlle, Alan Stivell évoque avec Thierry Jolif les grands textes qui ont nourri son imaginaire et sa créativité musicale. Une échappée poétique à la découverte de contrées millénaires.
Comment Aurel Timescu peut-il être Consul de France ? Avec sa dégaine des années trente et son accent roumain, il n’a pourtant rien à faire au Quai d’Orsay. D’ailleurs, lui qui déteste la chaleur, on l’a envoyé végéter en Guinée où il prend son mal en patience. Tout à coup survient la seule chose qui puisse encore le passionner : un crime inexpliqué. Un plaisancier est retrouvé mort, suspendu au mât de son voilier. Son assassinat resterait impuni si Aurel n’avait pas trouvé là l’occasion de livrer enfin son grand combat contre l’injustice.
Après L’Empereur, c’est moi, Hugo Horiot, après avoir tué Julien, celui qu’il a été jusqu’à ses six ans sans pouvoir parler, le voici en train de grandir, en état de combattre, devenir adulte tout simplement. Celui que nous connaissons. Jusqu’à sa totale émancipation en tant que comédien, puis père de famille, tout en affrontant le théâtre social qui l’entoure et le fait encore douter de son rôle. Mais surtout les retours de son premier livre, à la fois mitigés et touchants, qui lui donnent un presque statut « d’imposteur »… Sans être exceptionnel, ça reste un bon exemple de quête pour les personnes autistes en attente de reconnaissance et de droit, par de petits flashs à l’écriture simple et d’un jet plutôt colérique
Trente monologues savoureux signés une grande maîtresse des mots, des syllabes, des sons et des lettres qu’elle mélange, tourne, parfois au ridicule, parfois au sublime, parfois en Oulipo, parfois en ce qui nous ressemble. Un moment très agréable de lecture et que je recommande vivement, car Clotilde de Brito est… géniale !!!
Les ouvrages et leurs auteurs présentés ce jour :
« Soumission » de Michel HOULLEBECQ
« Demain » de Guillaume MUSSO
« Sur la route des légendes Celtes » de Alain STIVELL et ses collaborateurs cités en texte
« Le supendu de Conakry » de Jean-Christophe RUFFIN
« Carnet d’un imposteur » de Hugo HORIOT
« Mal au vide » de Clotilde de BRITO
Notre prochain rendez vous aura lieu à l’A.L. le jeudi 10 juin à 15 h.