Nous avons commencé par un sujet brûlant, celui de l’usurpation, non pas d’identité mais de faits, plaçant le terrorisme comme « objet de support », dans un roman finement articulé et qui permet de comprendre aussi la détresse suite à une tragédie. Autre sujet, alors qu’elle n’a que quatorze ans, au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. Dans un dîner elle rencontre G. un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin impérieux de la revoir… S’ensuit un traumatisme révélé par l’écriture publiée très longtemps après, pourquoi ? y a-t-il un but recherché ou une justice à rattraper ? Puis non moins difficile, une histoire nous a interpellés celle d’un enfant qui en tue un autre par un excès furtif de violence sans pour autant avoir prémédité le geste fatal, inavouée la culpabilité va ronger ce garçon toute sa vie, pourtant il a voulu se supprimer, mais ? Sommes retournés ensuite au XVIème siècle pour une épopée sur un vaisseau, non pas fantastique, mais pour une mission, partant du Congo via le Brésil – l’Espagne – pour arriver à Rome et atteindre les hautes sphères de la religion catholique. Autre voyage, sous couvert d’un roman, de vrais faits historiques où, au large de Madagascar, sur des Iles, un peuple est chassé pour y installer une base militaire ; plus tard la Justice arrivera mais le paradis restera perdu. La Kabylie, la Bretagne, deux vies, deux destins, une famille se recompose dans un roman extraordinaire et puissants aux rebondissements et aux valeurs humaines encore bafouées aujourd’hui. Et oui les Princesses aiment aussi les chenilles, un conte déroutant surtout quand un japonais et un français ouvrent ensemble, en mots et en images, la grande porte du fantastique porté par le conte.
Les œuvres et leurs auteurs :
« Je est une autre » de Danielle MICHEL-CHICHE
« Le consentement » témoignage de Vanessa SPINGORA
« Trois jours et une vie » de Pierre LEMAITRE
« Un océan, deux mers, trois continents » de Wilfried N’SONDE
« Rivage de la colère » de Caroline LAURENT
« Le jardinier sans terre » de Malika BOULAIS
« La princesse qui aimait les chenilles » – conte de René de CECCATY et Ryôji NAKAMURA
– Le magazine LIRE de septembre consacré à Simone de BEAUVOIR
Notre prochain rendez-vous se déroulera le jeudi 3 septembre 2020 à 15 h à l’A.L. le premier jeudi de ce prochain mois.