C’était notre dernier Jeudi Littéraire à La Coquille car nous allons prendre nos nouveaux « quartiers » jeudi prochain à l’Ancienne Mairie dans la salle du Conseil qui nous a été octroyée par la Mairie de Saint-Quay-Portrieux. Nous remercions Natalie et sa famille pour son accueil durant toute la saison printemps/été 2022. Mais nous ne nous quittons pas pour autant puisque nous aurons d’autres projets avec elle avec des écrivains que l’Académie des Lettres pourra mettre en résidences à l’hôtel Saint-Quay.
Aujourd’hui nous nous sommes réunis avec : Marie, Marie-France, Annick, Odile, Rose, Isaline, Vincent.

Nous avons ouvert une page poétique, avec les cahiers du Cénacle du Douayeul, publiés par notre amie écrivain, poétesse, Denise JARDY-LEDOUX en développant quelques ressentis à son égard. La poésie touche t’elle tout le monde ? Ce vaste sujet met en perspective le fond et la forme de celle-ci, mais le débat mériterait une prolongation…
Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l’œuvre de l’écrivain est mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et œuvre d’imagination, y lève le voile sur l’expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l’« abattoir international en folie ». On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu’à son départ pour Londres. À l’hôpital de Peurdu-sur-la-lys, objet de toutes les attentions d’une infirmière entreprenante, Ferdinand, s’étant lié d’amitié au souteneur Bébert, trompe la mort et s’affranchit du destin qui lui était jusqu’alors promis. Ce temps brutal de la désillusion et de la prise de conscience, que l’auteur n’avait jamais abordé sous la forme d’un récit littéraire autonome, apparaît ici dans sa lumière la plus crue. Vingt ans après 14, le passé, « toujours saoul d’oubli », prend des « petites mélodies en route qu’on ne lui demandait pas ». Mais il reste vivant, à jamais inoubliable, et Guerre en témoigne tout autant que la suite de l’œuvre de Céline. Que penserait l’auteur aujourd’hui sachant que son manuscrit de la première heure n’avait jamais été retravaillé ? c’est intéressant de lire le « brut » d’une écriture.
Une femme est assassinée chez elle. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, ancien policer. L’enquête révèle rapidement qu’elle l’avait contacté récemment pour lui demander de retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Maintenant désolé de lui avoir refusé son aide, Konrad s’emploie à réparer son erreur. Il retrouve les membres d’un mouvement religieux contre l’avortement et reconstruit l’histoire d’une jeune fille violée dans le bar où elle travaillait. Il retrouve aussi un clochard équivoque, des trafiquants de drogue et même des fragments de l’histoire de la mort violente de son père.
Au fil de l’enquête, il mesure l’ampleur de la tragédie dans laquelle son intuition et son entêtement l’ont plongé. Konrad se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d’une humanité touchante. Dans une construction particulièrement habile et haletante, La Pierre du remords est un roman captivant et impitoyable sur la honte, le désespoir et l’intensité des remords qui reviennent nous hanter.

Un jour d’été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l’aide car aucun de leurs parents n’est à la maison…
Agnès, leur mère, n’est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir. Porté par une écriture d’une beauté inouïe, ce nouveau roman est la bouleversante histoire d’un frère et d’une sœur unis par un lien indéfectible, celle d’un couple atypique marqué par un deuil impossible. C’est aussi l’histoire d’une maladie  » pestilentielle  » qui se diffuse sur tout le continent. Mais c’est avant tout une magnifique histoire d’amour et le tendre portrait d’un petit garçon oublié par l’Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
À ​Thiaroye, un quartier proche de Dakar, trois amis passent le bac. Issa a toujours l’air de savoir où il va quand il marche. Il a passé les épreuves avec un Bic marabouté, un Bic qui donne la confiance. Il aime les ragots de quartier et sa machine à coudre. Il sera styliste, c’est sûr. Neurone a le cerveau bien huilé, c’est une bête à concours. Il déteste les costumes-cravates, ceux qui font la sieste dans les hémicycles les mains croisées sur leurs ventres bien remplis. Lui, il n’aime que Tibilé. Tibilé, on l’appelle Tibi la Toubab, Tibi la Blanche ou Tibi la Française, car tout le monde sait qu’elle va partir en France. Elle est la plus intelligente de mes enfants, répète son père. Dans une semaine, les résultats du bac vont les percuter. La vie court trop vite, il faut la croquer.
Clara et Nicolas sont deux jeunes gens que rien ne prédestine à se rencontrer. Ils sont blessés par les aléas de l’existence. Malgré cela, ils ont des projets plein la tête et croquent la vie à pleines dent. Leur rencontre dans un petit port breton va bouleverser leurs certitudes. Ils découvriront que rien n’est jamais écrit… une saga bien ficelée et une très agréable lecture aux accents de vérité, sur impression de Saint-Quay-Portrieux dont vous reconnaitrez quelques lieux. L’auteur Véronique MASAGU sera présente au salon des « Romancières » ce dimanche 25 septembre 2022 pour dédicacer son nouveau roman.

Les œuvres présentées ce jour, ainsi que leurs auteur(e)s :

« Guerre » de Louis-Ferdinand CELINE
« La pierre du remord » de Arnaldur INDRIDASON
« Hamnet » de Maggie O’FARREL
« Tibi la blanche » de Hadrien BELS
« La promesse de Clara » de Véronique MASAGU
« Figaro Littéraire » du jeudi avec deuxième roman le quitte ou double
« Les cahiers du Cénacle du Douayeul » de Denise JARDY-LEDOUX -rédactrice en chef –

NOTRE PROCHAIN RENDEZ-VOUS EST FIXE AU JEUDI 29 SEPTEMBRE 2022 A 15 HEURES A L’ANCIENNE MAIRIE – QUAI DE LA REPUBLIQUE – 22410 SAINT-QUAY-PORTRIEUX