Un très beau récit de voyages. De Paris à Londres, jusqu’au Rajasthan, Flore, jeune photojournaliste nous convie à une randonnée passionnée, à la découverte de ses curiosités, de ses espoirs, de ses envies. Comme elle, nous nous laissons fasciner par les terres lointaines de sable et de feu, aux images envoûtantes. Entre Orient et Occident, elle construit son parcours de femme audacieuse, dessinant un univers romanesque fait d’aventures et de rencontres inattendues, n’hésitant pas à bousculer les codes traditionnels. Une très belle écriture mettant en valeur le romanesque.
Ils se sont aimés, à l’âge des possibles, puis quittés, sans réelle explication. Dix-huit ans plus tard, ils se croisent, presque par hasard, à Montréal. Qui sont-ils devenus ? Qu’ont-ils fait de leur jeunesse et de leurs promesses ? Sont-ils heureux, aujourd’hui, avec la personne qui partage désormais leur vie ?
Le temps d’un dîner de retrouvailles – à quatre – chaque mot, chaque regard, chaque geste est scruté, pesé, interprété. Tout remonte à la surface : les non-dits, les regrets, la course du temps, mais aussi l’espérance et les fantômes du désir. À leurs risques et périls. Un style beau et délicat de belle facture.
De Jacques Cartier à nos jours, en passant par Victor Pleven (fondateur de la compagnie des pêches de Saint Malo), la grande pêche est une épopée qui s’étend sur plus de cinq siècles. Elle retrace l’histoire des fameux Terre-neuvas qui traversaient l’Atlantique au péril de leur vie pour aller pêcher le cabillaud sur les bancs de terre Neuve. Les marins bretons furent parmi les premiers, les plus nombreux et les plus assidus. C’est à l’Univers, le fameux bar de Saint Malo, que Hyacinthe et son petit-fils Maël attendent le retour du nouveau chalutier L’Émeraude. C’est l’occasion pour cet ancien terre neuvas de raconter au jeune garçon les aventures palpitantes de ces marins d’exception, de ces bateaux mythiques et surtout de la mer, à la fois fascinante et impitoyable. C’est pour cela qu’il faut des pionniers, comme Victor Pleven, des hommes de grande valeur pour l’affronter.
Comment parler des villes que l’on n’a pas visitées ? Voilà une question qu’aurait pu poser le critique Pierre Bayard et à laquelle Philippe Delerm apporte une réponse pleine et jubilatoire : en composant un recueil de textes courts de toutes ses approches de la ville fantasmée. Aimer New York et ne vouloir jamais y aller : Delerm a fait de cette idée une passion irradiant toute sa vie, brillante comme une bille de verre gardée jalousement au fond de sa poche. Dans son livre, il passe en revue tour à tour ces photographies de la skyline et des gratte-ciels qui apprivoisent le ciel ; le souvenir d’amis revenant de voyage avec des adresses de restaurants où il ne dînera jamais ; une rue de Greenwich Village aperçue sur une pochette de disque de Dylan ; le parc de Washington Square où se déroule un roman. Autant de rêves minuscules pour une ville majuscule. Alors pourquoi y aller ? On risquerait de « trouver à New York moins que New York ». Une écriture trop académique pour une ville si « bouillonnante » parfois il faut savoir « salir » un texte pour donner une légitimité au texte. Un grand vide !
Les ouvrages et leurs auteurs :
« Le meurtre du Commandeur » de Haruki MURUKAMI (rétrospective)
« Une terre de sable aux lumières de feu » de Michelle BRIEUC
« Diner à Montreal » de Philippe BESSON
« Terre-Neuvas – L’épopée de la grande pêche – Saint-Malo – de Eric LE BERRE et Guy MICHEL.
« New York sans New York » de Philippe DELERM
Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 2 juin 2022 à 15 h lieu non encore précisé.