Si la vie offrait à Arthur et à Lauren une seconde chance de se revoir, sauraient-ils prendre tous les risques pour la saisir ?
Avec cette comédie romantique, Marc Levy retrouve les personnages de son premier roman, « Et si c’était vrai… », et nous entraîne dans une nouvelle aventure, faite d’humour et d’imprévus… Enfin, pour toutes celles et ceux qui l’attendaient, la suite de « Et si c’était vrai »…… Le Mot de l’éditeur :
Quatre ans ont passé depuis leur première rencontre. Après un intermède professionnel à Paris, Arthur est de retour à San Francisco, où l’attendent son ami Paul et beaucoup de souvenirs. Quant à Lauren, qui ne garde aucune séquelle de son accident, elle est sur le point d’achever son internat en neurochirurgie, sous la responsabilité du Dr. Fernstein. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne parviennent à effacer l’épisode qui a bouleversé leurs existences. Il l’a aidé à sortir du coma et ne parvient pas à l’oublier ; elle lui doit la vie et cherche à se souvenir de son visage. Le hasard va les réunir à nouveau.
Renversé par une moto, Arthur est transporté aux urgences et confié à Lauren. Malgré un premier diagnostic erroné, et au prix de quelques entorses au règlement médical, elle parvient à sauver la vie à ce jeune homme que son cœur commence à reconnaître. Entre eux ne se dresse plus alors qu’une promesse faite par Arthur :
Ne jamais révéler à Lauren que le Dr. Fernstein et sa mère l’avait promise à l’euthanasie.
2ème lecture, nous en avions parlé dernièrement mais nous ajoutons quelques petites réceptions, quelques incohérences et des dialogues ne correspondant pas à la réalité s’agissant de paroles exprimées par le jeune héros exilé. Certes ce roman est poignant sur la magie des rencontres et la reconstruction des êtres blessés par la vie, un témoignage magnifique de la capacité des individus à retrouver du sens à leur vie, quand tout espoir semblait les avoir abandonnés. Nous le redisons.
Or, soleil, chaleur, citron, prospérité, soufre, mensonge, bile, trahison, folie. Des origines à nos jours, une histoire de la couleur jaune racontée par l’historien Michel Pastoureau. De beaux symboles et une métaphore très intéressante qui emmène le lecteur loin dans l’analyse, un véritable plaisir !
Ton absence n’est que ténèbres » frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins – tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jón Kalman Stefánsson. Les récits s’enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l’auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d’un personnage mais de l’humanité tout entière. Le résultat est d’une intensité incandescente.
Ninioq va mourir et, comme le veut la tradition, elle quittera sa tribu pour « rejoindre seule le monde souterrain ». Attendant son heure, elle se souvient de ses fiançailles, de son mari, de ses deux filles disparues, de son fils devenu le chef de la communauté. Comme tous les étés, la tribu quitte le village pour aller faire sécher le poisson. Ninioq a pour habitude d’attendre le retour du groupe sur une petite île. « Elle aimait ce lent quotidien qui lui offrait la paix… » Cette année, restera auprès d’elle Manik, son petit-fils. La tribu les récupérera plus tard. Or, le temps passe et personne ne vient. Niniok et Manik construisent une embarcation et reviennent au village. Il est vide. Niniok comprend qu’ils ont été abandonnés et que l’hiver venu, ils mourront. Un conte lumineux, bouleversant, baigné de poésie et de clarté.
Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR. Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains. Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour.
Hughie Erskine, jeune dandy aussi charmant que désargenté, souhaite ardemment épouser la belle Laura – projet entravé par son absence de revenus et d’avenir. Un matin, il se rend à l’atelier de son ami peintre Trevor, où il rencontre un mendiant loqueteux posant pour un portrait. Ému par l’évidente détresse du vieillard, il lui donne toutes les pièces qu’il a sur lui, sans imaginer qu’il bouleverse par ce geste le cours de son destin… Sacré Oscar, il avait plus d’un tour dans son sac !
Au lendemain de la guerre, une jeune fille élevée dans le meilleur monde se laisse épouser par un hobereau de la Haute-Auvergne. Tournant le dos à une existence parisienne vouée à la mondanité, elle ira vivre avec lui dans la retraite anachronique d’un vieux manoir de famille, au cœur des Bois-Noirs, ce petit massif forestier perché entre la Loire et l’Allier, et que le temps semble avoir oublié. Dans ce lieu d’un autre âge, elle découvre avec quelque stupeur un monde qui n’a pas encore dépouillé son antique barbarie – monde auquel elle décide, tant bien que mal, de s’adapter. Elle y sera aidée par l’amitié affectueuse – et bientôt passionnée – de son beau-frère. Mais leur inclination, d’abord inavouée, ne tarde pas à s’opposer à la sauvagerie native du mari, personnage taciturne, emmuré dans sa solitude, et qui nourrit pour sa femme un sombre et insatiable amour. Au point de devenir à son tour, poussé par ses démons, le ministre d’un destin qui a fait séculairement de la vieille demeure le royaume de la Mort la plus cruelle.
2ème lecture d’un exutoire littéraire devenu prix Goncourt. « J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. « En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
On écrit, on entasse des morceaux de vers brisés, des textes qui résonnent comme des soupirs ou des cris de joie. Parfois on pousse un peu plus loin mais pas trop souvent… de très beaux textes, poésies et nouvelles, d’une autrice à la sensibilité mise au service du texte. Journaliste critique littéraire, Francine a toujours su comprendre aussi les mots et les maux des autres. Un ouvrage de très belle facture.
Les ouvrages étudiés ce jour :
« Vous revoir » de Marc LEVY
« Les exilés » de Maîa KANAAN-MACAUX
« Histoire d’une couleur – le jaune » – de Michel PASTOUREAU
« Ton absence n’est que ténèbres » de Jon KALMANN STEFANSSON
« Le jour avant le lendemain » de Jorn RIEL
« Mon maître et mon vainqueur » de François-Henri DESERABLE – Prix Académie française 2022 –
« Le millionnaire modèle » de Oscar WILDE
« Le château des bois noirs » de Robert MARGERIT
« Vivre vite » de Brigitte GIRAUD – prix Goncourt 2022 –
« Fragments » de Francine SERGEANT
Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 11 mai 2023 à 15 h à l’ancienne mairie salle du conseil, 20 Quai de la République – Saint-Quay-Portrieux.
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