On trouve de tout dans une poubelle et parfois même des pépites. Certains manuscrits anonymes ne devraient jamais sortir de l’oubli. Celui que découvre Oxymor Boulay, journaliste et amateur de figures de rhétorique, est baroque, génial, inquiétant… en un mot, c’est un best-seller en puissance. Mais l’affaire prend une tout autre tournure quand Oxymor s’aperçoit que les cinq meurtres qu’il relate ont bel et bien été commis trente ans plus tôt par un serial killer surnommé Hamlet.
Et alors que le roman pulvérise les records de vente, Hamlet signe dans le sang son retour. C’est au cœur du texte qu’il faut suivre sa piste. Commence une enquête policière et littéraire dons l’ombre de Shakespeare et de Rimbaud.
« La vengeance est un plat qui se mange froid » c’est ce que nous propose l’auteur : sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le second et tous ses anciens camarades à la police. Rencontre improbable, impossible coïncidence surtout, pour le magistrat chargé de l’affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité. Dans un roman d’une grande tension, Erri De Luca reconstitue l’échange entre un jeune juge et un accusé, vieil homme « de la génération la plus poursuivie en justice de l’histoire d’Italie ». Mais l’interrogatoire se mue lentement en un dialogue et se dessine alors une riche réflexion sur l’engagement, la justice, l’amitié et la trahison.
L’auteure nous emmène pour la première fois dans son pays natal. Ange, 19 ans « mène une vie assez banale » et étudie la philologie. Après avoir répondu à une petite annonce, elle donne des cours de littérature à Pie, un lycéen de 16 ans dyslexique et cette rencontre explore comment deux « très jeunes gens, qui sont chacun à leur manière, très emprisonnés » peuvent s’aider à avancer. «
Un magnifique hommage à la figure paternelle mais aussi à un héros de l’ombre, diplomate à la carrière hors norme. Un père, une fille, UN. « Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. » tel est le message fort. Prix Renaudot 2021.
Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter. Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen, Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie.Un jour, la répétition est brutalement interrompue par l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays. Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il ne reverra jamais plus son père…
De Christine de Pizan à Édouard Glissant, en passant par Victor Hugo, Simone de Beauvoir ou Boris Vian, cet ouvrage met en lumière une soixantaine de manuscrits d’auteurs français parmi les plus prestigieux conservés à la Bibliothèque nationale de France. Carnets de note, brouillons ou dessins saisissent autant d’hésitations, de repentirs ou de fulgurances qui racontent les pleins et les déliés de notre patrimoine littéraire. Les 110 fac-similés de manuscrits… Etonnant, surprenant, émotionnellement, l’écriture glisse sur les papiers de qualité, de bistrot, d’hôtel, de Ministère, de Société, qui se trouvaient là, sous la main des écrivains, au bon moment.
Les ouvrages et auteurs cités sont :
« Mortelles voyelles » de Gilles SCHLESSER
« Impossible » de Erri de LUCA
« Les aérostats » et « Premier sang » * de Amélie NOTHOMB * 3ème lecture.
« Ame brisée » de Akira MIZUBAYASHI
« Manuscrits d’écrivains » Thomas CAZENTRE pour la BNP
Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 10 février 2022 à 15 h au Kasino.