Josiane, Marie 1, Marie 2, Gabrielle, Marie-France, Françoise, Rose, Michelle, Yveline, Isaline, Vincent.
Nos journalistes locaux, de Ouest-France, Le Télégramme, Presse d’Armor, Katell Mag étaient également présents, une très belle promotion à la fois pour l’exposition et pour notre jeudi littéraire. Nous les remercions de leurs présences.
Féministe avant l’heure, Nathalie Lemel a rallié les femmes à la cause prolétarienne pour défendre leurs droits et se libérer du patriarcat. Inconnue du grand public, grâce à l’ouvrage de Michelle Brieuc nous suivons son itinéraire de la Bretagne à la Commune de Paris. Depuis Brest où elle est née, à Quimper où elle est libraire, c’est à Paris que Nathalie Lemel s’affirme en femme libre, anticonformiste, dotée d’un caractère ardent qui la pousse à la rébellion. Dans la débâcle de l’après-guerre de 1870, le peuple se révolte et décrète la Commune qui durera 72 jours. De ce redoutable élan révolutionnaire foisonnant d’aspirations sociales, Nathalie Lemel n’a tiré ni victoire, ni gloire. Sa légitimité n’ayant pas été reconnue, de ce fait son nom ne résonne pas dans la mémoire de l’Histoire. Pourtant, son destin s’est inscrit dans l’éphémère insurrection populaire de1871, au terme de laquelle la Bretonne en colère est arrêtée et emprisonnée. Étant « la plus dangereuse », selon le commissaire du gouvernement, elle est déportée, en compagnie de Louise Michel, en Nouvelle-Calédonie. Indépendante et engagée, jusqu’au terme de sa vie elle a fait front aux combats de son temps, sans se départir de son militantisme et sans céder au désenchantement.
Comment « utiliser » une femme et la pousser dans les retranchements de sa vie pour écrivain en panne d’inspiration ? « C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre. « Un écrivain renommé laisse le hasard lui dicter le sujet de son nouveau roman. Il fait ainsi la rencontre des membres de la famille Martin, dont chacun espère devenir un personnage du livre. Mais la présence de l’écrivain dans leur quotidien perturbe le cours des choses. Lui qui s’imaginait maître du jeu se retrouve empêtré dans les fils qu’il croyait tirer…
Dans un petit village abandonné de la « zone grise », coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte : Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man’s land, ces ennemis d’enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s’ajoute la monotonie des journées d’hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d’«apithérapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part a¿ l’aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l’Ukraine de l’ouest et du silence des montagnes de Crimée, l’œil de Moscou reste grand ouvert…
Ce roman maritime est une comédie humaine où chacun pourra retrouver une petite part de soi, il est l’objet d’observations, de comportements, liés à des conversations.
Une femme sous contrôle, des femmes exigeantes, des hommes maladroits ou machos, de la triche, des rencontres fortuites et surprenantes pour un embarquement immédiat en eaux douces mais des tempêtes viendront troubler, parfois par des cohabitations pas toujours souhaitées.
Adorée par ceux qu’elle aima, honnie par ceux qui la jugèrent insaisissable, Moura a bien existé. Dans les tourmentes de la révolution bolchevique, d’une guerre à l’autre, Moura a traversé mille mondes. Aristocrate d’origine russe, elle s’est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la Baronne Budberg… Elle a été la passion d’un agent secret britannique, la muse de Maxime Gorki, la compagne de H.G. Wells et l’égérie de l’intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns chantèrent son courage, sa chaleur et sa fidélité. Les autres dénoncèrent ses mensonges. Tous s’entendirent néanmoins sur un point : Moura incarna la Vie. La vie à tout prix. Sur les traces de son héroïne, Alexandra Lapierre a fouillé les bibliothèques du monde entier durant trois ans. Elle s’est glissée dans les contradictions de son personnage pour brosser un magnifique portrait de femme. Son talent romanesque, son regard à la fois lucide et bienveillant font revivre une multitude de figures captivantes, qui viennent éclairer des pans de la grande Histoire.
« Au détour d’une salle de musée, une femme est saisie par une toile de Georges de La Tour, Saint Sébastien soigné par Irène. Face à ce tableau, elle va revivre les égarements d’une histoire d’amour passée. Parallèlement, nous suivons Georges de La Tour dans son atelier, puis à Paris où, accompagné de son fils et de son apprenti, il s’apprête à présenter son Saint Sébastien au roi de France. Entre les doutes du peintre, les écarts du fils et les découvertes du jeune apprenti, c’est un monde fait de silences, d’ombres et de passions qui s’ouvre, donnant à l’histoire de la narratrice un écho contrasté, comme dans un clair-obscur. »
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n° 5789. À la faveur d’un huis clos imposé, tandis qu’ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l’intimité et la confiance naître, les mots s’échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l’époque, des voyageurs tentant d’échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l’ignorent encore, mais à l’aube, certains auront trouvé la mort. Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire. Un petit train-train de roman, sympa …
Une seconde lecture appréciée pour un premier roman réussi. Le blizzard fait rage en Alaska. Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n’aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l’enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s’engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile. Avec ce huis clos en pleine nature, Marie Vingtras, d’une écriture incisive, s’attache à l’intimité de ses personnages et, tout en finesse, révèle les tourments de leur âme.
Les ouvrages présentés ce jour et leurs écrivain(e)s :
« Nathalie Lemel – Une bretonne sur les barricades de la commune » par Michelle BRIEUC
« La famille Martin » de David FOENKINOS
« Les abeilles grises » de Andreï KOURKOV
« Femme de Breizh en eaux troubles » de I.R.
« Moura » de Alexandra LAPIERRE
« L’ombre de nos nuits » de Gaelle JOSSE
« Paris – Briançon » de Philippe BESSON
« Blizzard » de Marie VINGTRAS
« Cosmétique de l’ennemi » de Amélie NOTHOMB dernière lecture appréciée.
Et présentation pour le thème de trois livres :
« Femmes dans l’histoire Bretagne » de Jean-Yves LE LAN
« Les femmes qui lisent sont dangereuse » de Laure ADLER & Stefan BOLLMANN
« La femme en Bretagne » de Agnès AUDIBERT
Nous remercions tout particulièrement Madame Marianne DANGUIS, adjointe au maire aux associations, qui a ouvert la salle pour notre Jeudi Littéraire parmi cette très belle exposition à laquelle nous avons adhéré avec enthousiasme.
Merci à toutes et à tous pour votre participation.
Notre prochain rendez-vous aura lieu salle du conseil – jeudi 30 mars à 15 h.